Lutte contre l’érosion des sols
Sur un sol nu, sous un ruissellement pluvieux de 76 mm durant 30 minutes, l’érosion s’élève à environ 220 kg/hectare. Alors que sur un sol protégé par du gazon, cette même érosion n’est que de 10 à 60 kg/hectare.
Cette efficacité peut s’expliquée par deux raisons majeures :
- le gazon est caractérisé par une densité élevée de pousses et de racines qui entraîne une stabilisation du sol
- cette matrice de biomasse assure aussi une résistance à l’écoulement de l’eau.
Filtre à eau dépolluant
Le feutre du gazon (couche organique constituée de tiges et de racines située près de la surface du sol) joue un rôle de filtre pour l’eau qui tombe sur la pelouse. En effet, cette couche fixe très bien de nombreux éléments chimiques et limite ainsi leur migration vers la nappe phréatique.
Le feutre contient également des bactéries qui se nourrissent de certains éléments chimiques et diminue ainsi leur persistance dans l’environnement.
Piège à poussière
Les feuilles des graminées à gazon captent la fumée et les poussières à travers l’eau qui se condense à leur surface ou la pluie. Ces substances tombent ensuite sur le sol et ne retournent pas dans l’atmosphère.
Catalyseur de chaleur
Dans les zones urbaines, la température peut dépasser de 5 à 7°C celle des zones rurales environnantes. Par l’effet rafraîchissant de la transpiration du gazon, il peut dissiper les pointes de chaleurs des ensembles urbains. La pelouse agit comme un appareil d’air conditionné en diminuant la température ambiante.
Par une journée chaude d’été, un terrain engazonné sera moins chaud de 10°C que de l’asphalte et 4,5°C que des plates bandes. Il est estimé que le refroidissement réalisé par 100m2 de surface engazonnée peut donner à l’atmosphère 10.000 litres d’eau par évaporation ce qui correspond à 70 tonnes d’air conditionné.
Réducteur de pollution atmosphérique
Comme toutes les plantes, le gazon exerce un processus de photosynthèse, c’est-à-dire qu’il assimile du CO2 et libère de l’oxygène. Ainsi le gazon, les arbres et les plantes ornementales contribuent à diminuer la concentration de gaz à effet de serre.
Une pelouse de 230m2 peut libérer suffisamment d’oxygène pour subvenir aux besoins d’une famille de 4 personnes et ce, en nous débarrassant du CO2 qui pollue l’atmosphère.
En conclusion, le gazon joue un rôle crucial dans la protection et la préservation de l’environnement. Il permet non seulement de lutter efficacement contre l’érosion des sols grâce à sa densité de racines et de pousses, mais il agit également comme un filtre naturel pour l’eau, en limitant la migration des polluants vers la nappe phréatique. De plus, le gazon participe activement à la réduction des poussières et de la chaleur en milieu urbain, tout en contribuant à l’atténuation de la pollution atmosphérique par la photosynthèse. Sa capacité à réguler la température et à produire de l’oxygène en fait un élément essentiel pour améliorer la qualité de vie et favoriser un environnement plus sain.